-2-8 : larves de Coléoptères phytophages :
Ce sont les larves des Salpingides et des Pythides licheniphages, les larves de Mélandryides et de certains Ténébrionides mycétophages...
Larve de Ténébrionide sous écorce d'arbre dépérissant...
On peut aussi mettre ici les larves de Cérambycides sapro-xylophages sous les écorces d des arbres malades ou morts :
Larves de Cérambycides...(photos P.Falatico)
-2-8' : Petits Coléoptères essentiellement mycétophages :
Petit Staphylinide Scaphidium quadrimaculatum, 5-6 mm, sous l'écorce d'un arbre mort champignonné, mycophage pouvant se trouver directement sur les champignons...(photos A.Delannoy)
Coléoptère Endomychine : Endomychus coccineus, environ 5 mm, mycophage sous les écorces des arbres morts (photos G.Bricon)
Petit Mycétophagide Ltargus connexus, 2 mm, sous une écorce en janvier...(photos P.Falatico)
Autre Litargus connexus sous écorce de Pinus sylvestris mort (photos A.Wojtyra, Oise)
Tachyporus hypnorum, 4 mm, sous les écorces en janvier (photos P.Falatico)
Corylophide importé devenu maintenant commun sous les écorces : Arthrolips fasciata, 1,3 mm (photos A.Wojtyra)
-2-9 : Il faut mettre à part ici d'autres Coléoptères saprophages, nécrophages ou coprophages se nourrisant sous les écorces ou dans les galeries des xylophages des excréments, exsuvies et autres déchets organiques des autres corticoles : Colydiides-Rhizophagides-Staphylinides...(ils sont souvent également mycophages)
Les Throscides, ressemblant à, de petits Elatérides se trouvent également souvent sous les écorces des arbres morts (saprophages) :
Throscide Trixagus sp., 2,5 mm...(photos P.Falatico)
-2-9' : On peut citer ici des larves de Diptères saprophages : Lonchoptérides se nourrissant sous les vieilles écorces de débris végétaux et autres matières organiques en décomposition (saprophages) de même que des larves de Stratiomyiides :
Larve onisciforme aplatie de Lonchoptéride, environ 3 mm, sous une écorce en hiver (photo E.Steckx)
Larves (4-5 mm) corticoles saprophages de Stratiomyiide sous écorces en jaanvier...(photos P.Falatico)
Ces larves mises en "élevage" ont donné en mai des Pachygaster atra :
Pachygaster atra femelle à côté de sa pupe dont il vient d'émerger (photo P.Falatico)
Les larves saprophages de Muscides, comme celle-ci, peuvent être nombreuses sous les vieilles écorces...(photo P.Falatico)
Lonchaea sp. sortis de pupes trouvées sous l'écorce pourrissante d'un tronc de peuplier blanc...(photos A.Wojtyra)
-2-10 : Les chenilles licheniphages des Lépidoptères :
C'est l'association originale et importante corticole formant une sorte de symbiose entre la flore lichénique des troncs et arbustes et son cortège faunistique associé d'insectes mangeurs de lichens ou qui s'y cachent ou les miment pour se protéger...
(chenilles de Géométrides, Arctiides, Noctuides, Tinéides, Oecophorides, Coléophorides, Psychides, Microptérygides...)
Petits fourreaux de "Luffies" (se confondant avec le support sur tronc de Laurier) fabriqués par les chenilles du Psychide Luffia ferchaultella, se nourrissent d'algues vertes et de lichens; espèce hermaprodite aux femelles aptères pondant et vivant dans le fourreau...(photos G.Chauvin)
On peut citer typiquement la "Boarmie des lichens" Cleorodes lichenaria, Peribatodes elicaria et Campaea margaritata chez les Géométrides; le genre Cryphia chez les Noctuides et surtout la sous-famille des Lithosiines chez les Arctiides avec les genres Lithosia, Eilema et Atolmis; ces chenilles de "Lithosies" se nourrissant exclusivement de lichens corticoles (sur des troncs d'arbres sains) sensibles à la pollution de l'air sont donc des espèces bio-indicatrices de la qualité de l'air...(travaux en cours!)
Chenille licheniphage de la "Boarmie des lichens" Cleorodes lichenaria sur les lichens corticoles des troncs et branches des ormes et peupliers, sur les constructions en bois, nymphose sur place (photos G.Chauvin)
(chenille immobile le plus souvent ressemblant à des lichens par homotypie donc difficile à repérer!)
Noctuelle Bryophiline (Cryphiine) Cryphia algae dont les chenille sont licheniphages sur les écorces des chênes et peupliers (photo M.Lamarlere) - La "Rupestre" ou "Bryophile du lichen" Cryphia muralis, envergure 30 mm, chenille se nourrissant des lichens et algues vertes unicellulaires sur écorces et roches (photo P.Falatico)
2 Lithosiines aux chenilles spécifiquement licheniphages : La "Lithosie plombée" Eilema lurideola, envergure 35 mm - la "Lithosie quadrille" " Lithosia quadra femelle, envergure 45 mm (photo F.Buratella)
(on peut trouver des cocons de Lithosie dans une fissure de l'écorce !)
Chenille mâture de Lithosia quadra, consomme des lichens corticoles sur arbres fruitiers, feuillus ou conifères (photo G.Chauvin)
Autre chenille de Lithosiine (en janvier) : Setina irrorella trouvée dans les Alpes du Sud en altitude se nouurrissant de lichens sur les écorces et rochers...(photo R.de La Grandière)
on peut aussi trouver des chrysalides sous les écorces...(photo R.de La Grandière)
...Ou des cocons comme l'exemple suivant d'un Notodontide :
Au moment d'édifier son cocon , en automne, la chenille de Cerura vinula recherche une crevasse dans le tronc de l'arbre sur lequel elle s'est développée (Peuplier ou Saule); à partir de cette anfractuosité elle pénètre sous l'écorce et y aménage son abri : c'est une loge qu'elle creuse à l'aide de ses puissantes mandibules à la fois dans le bois et dans l'écorce; cette loge est tapissée d'une matière très dure résultant d'un mélange de rognures de bois et de soie; enchassé dans le tronc, ce cocon est pratiquement invisible et sa résistance à l'écrasement est exceptionnelle; malgré cela les Pics le détectent parfois et le perforent pour dévorer la nymphe :
Cocon de Cerura vinula : Abri nymphal en place à la base d'un tronc de Peuplier - le même cocon après ouverture (photos G.Chauvin)
A noter que certains pondent dans les crevasses de l'écorce comme la "Phalène brumeuse", que le "Bombyx disparate" pond ses oeufs en tas recouvert de ses poils sur les troncs, que la chenille du "Carpocapse des pommes" se réfugie dès l'automme sous l'écorce comme "le Perce-oreille" et que certaines Noctuelles et Phalènes homochromes des écorces se reposent sur les troncs sans qu'on puisse les distinguer...
Lymantria dispar : La femelle vient de recouvrir sa ponte des poils bruns de son abdomen sur l'écorce - Femelle microptère d 'Operophtera fagata sur un tronc de cerisier en novembre à 1 m de hauteur (photos G.Chauvin)
Un Cérambycide Chlorophorus pilosus utilisant les lichens corticoles (Xanthories..) pour se comfondre avec le support : homochromie...(photo P.Falatico)
5-Les Corticiphages ou "mangeurs d'ecorces" :
Cas des Frelons mâchant l'écorce prélevée sur des frênes ou chênes pour fabriquer la "pâte à papier de leur nid...
Jeune Reine de Vespula vulgaris au printemps prélevant du bois de tilleul pour en faire du "papier mâché pour la confection du nid (photos P.Legros)
Cas des "Hylobes" (Curculionides Hylobius abietis) qui se nourrissent des jeunes écorces des jeunes résineux ce qui peut provoquer des dégâts dans les repeuplements...
Cas particulier d'une cochenille liée aux écorces et dont l'homme a su tirer bénéfice :
Amas floconeux blancs du Margarodide Marchalina hellenica dans les fissures de l'écorce du Pinus brutia, provoque le dépérissement des pins... (photos C.Fortune, île Rhodes, Grèce)
(produit d'importants miellats (honeydew) qui intéressent les agriculteurs grecs (60 % du miel grec est du "pine honey"); on a même encouragé les apiculteurs à implanter cette cochenille sur les pins entre 1996 et 2000...)
Notons enfin que sur les écorces des arbres morts pourrissant, on trouve des champignons corticoles ligninolytiques liés à des larves de Diptères (Sciophilides, Mycétophilides...)
