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LES INSECTES XYLOPHAGES(3)

2-9-Les Scolytides ou Ipides : "Scolytes" (ou "Bostryches")

La famille des Scolytides est devenue depuis peu la sous-famille des Scolytines à l'intérieur des Curculionides !

-Forme générale courte ou trapue aux téguments bruns sombres ou noirs
-Antennes terminées en massue conique le plus souvent
-pronotum robuste, rugueux protégeant souvent la tête en capuchon
-Elytres arrondis à l'apex abrupte en déclivité, orné latéralement de dents en relief (6 denticules de chaque côté chez l'Ips)


Ips stenographus : Dessin (revue "La Hulotte") - Extrémité en déclivité du mâle - Un "Scolyte" commun : Ips sexdentatus, 6-8 mm

-Pattes courtes et robustes
-Larves ressemblant à celles des "charançons"
-Régime xylophage dans l'écorce, l'aubier ou le coeur (dessins particuliers et spécifiques)
-Très nuisibles à l'économie forestière




Galeries de Scolyte de l'épicéa - Galeries spécifiques de l'Ips sténographe-du chalcographe-du Scolyte rugueux




Galeries typiques du Scolyte sous-corticole (donc pas "vrai" xylophage) Scolytus rugulosus sur merisier abattu par le vent...

-problème ! : on donne souvent indifféremment le nom de "Bostryche" à des "Scolytes" (Bostryche typographe ou Ips typographe) à cause de leur convergence de forme; ceci est grave car il s'agit de 2 familles très éloignées :

Comparaison Scolytes et Bostryches
ScolytesBostryches
-Antennes terminées en massue compacte-Antennes non terminées en massue
-Antenne coudée après le 1er article long (scape)-Antenne jamais coudée après le1er article
-4ème article du tarse très réduit-1er article du tarse réduit



Scolytes à gauche (A et D) - Bostryches à droite (B, C et E) - Bostrychus capucinus...
(Comparaison antenne et tarse antérieur)

2 sous-Familles :
-s-F/ Scolytines : tibias antérieurs avec un processus crochu supéro-externe
-s-F/ Ipines : tibias antérieurs sans processus crochu

-Scolytus scolytus : élytres brun-roux, tête et pronotum noirs; sous les écorcesdes vieux ormes
-Ips sexdentatus : sous les écorces des arbres fraichement abattus


Ips sexdentatus : 6-8 mm, hérissé de poils jaunes raides servant de "brosse" (photo S.Vitzthum)


Ips typographe et ses galeries




Ips typographus, 4,5 mm (photos M.le Masson, massif de Belledonne, 1100 m)
(pronotum avec spicules écrasés en avant et ponctué dans sa moitié postérieure, stries élytrales fortement ponctuées, interstries larges brillantes non ponctuées sauf sur les côtés et en arrière, bords de la déclivité postérieure avec longs poils lustrés et hérissés de 3-4 denticules en relief , le 1er spinuleux, le 2e boutonneux et le 3e entre les 2... A noter q'Ips sexdentatus est plus grand : 6 à 8 mm)






Galeries d'Ips typographus sous écorce de Pinus sylvestris mort : on y voit des larves, des "cocons" et une larve de coléoptère (Monotomide ?) chasseuse de larves de ces xylophages...(photos A.Wojtyra, Oise)


Ips typographus mâle et femelle...
(déclivité latérale élytrale portant 4 paires de dents de taille inégale (la postérieure n'étant jamais la plus grande); marge apicale largement explanée...)


Autre Ips typographus "accidenté"...(photos A.Wojtyra)






Ips typographus : en particulier des longs poils lustrés autour de la déclivité; Pityogenes a les yeux non échancrés et une carène médiane marquée en relief dans la moitié apicale du pronotum ce qui n'est pas le cas ici...(photos G.Champier, Isère)






Pityogenes chalcographus sous écorce d'Epicéa mort, un peu plus de 2 mm...(photos A.Wojtyra)
(carène marquée sur la partie basale du pronotum, déclivité élytrale oblique commençant près du milieu bordée latéralement par 3 dents d'égale longueur et équidistantes portant une soie dressée; les mâles ont les dents nettement plus marquées...)




Pityogenes bidentatus, 2,5 mm : 2 dents de chaque côté de la déclivité postérieure, l'importance de ces dents indique probablement un mâle... (photos M.Le Masson, Chartreuse, 1850 m)
(la présence de granules sur la marge latérale de la déclivité élimine Pityogenes quadridens !)




Galeries maternelles "étoilées" sur écorce de Pinus sp. dues à Pityognes bidentatus...(photos L.Pessotto)
(ici chaque femelle a construit des galeries et a pondu en avançant dans des encoches surtout d'un côté de la galerie; cela forme progressivement des galeries de ponte étoilées (3 à 7 branches à partir de la chambre d'accouplement); les larves formeront après des galeries sinueuses perpendiculaires à la galerie maternelle)

-Scolytes des arbres fruitiers : Scolytus rugulosus ou 'Scolyte rugueux" ou "petit Scolyte" - Xyleborus(Anisandrus) dispar ou "Xylébore" (maxi 4 mm) ; dans les arbres affaiblis de cerisier, pêcher, pommier ; petits orifices circulaires, galeries longitudinales sous l'écorce puis perpendiculaires...


Scolytus rugulosus et ses galeries-Anisandrus dispar ("Xylébore") et ses galeries (Doc.ACTA)




Scolytus rugulosus, 3,2 mm, issu des galeries d'un prunier, pronotum brillant couvert de points oblongs et confluents en avant et sur les côtés, serrés sur le dique, stries profondes étroites et interstries avec une rangée de soies dressées claires courtes et parsemées, tibias et tarses rougeâtres...)
(espèce polymorphe : individus brun-noir ou avant du pronotum et extrémité des élytres rougeâtre)


Trou d'entrée de Xyleborus dispar dans un pommier...(photo J.L.Lett)


Xyleborus dispar : Femelle dans une galerie...(photos J.L.Lett)
(les larves ne creusent pas de galerie et se nourrissent d'un champignon Ambrosia ensemencé par la femelle par transport de spores)


Xyleborus dispar : dessins de la galerie longitudinale et des trous d'entrée des galeries perpendiculaires sous l'écorce du pommier - diamète de la galerie interne (photos J.L.Lett)


Le "Xylébore disparate" (parfois appelé "Bostryche"), Xyleborus dispar femelle, environ 3,5 mm, thorax globuleux, brun foncé avec abdomen brillant...(photos J.L.Lett et M.Chevriaux)
(le mâle est plus court et plus arrondi : 2 mm)

-"Hylésine du pin" Blastophaga piniperda : courtes galeries axiales dans les pousses du pin
-"Scolyte du figuier" Hypoborus fiscus : dans les petites branches
-"Scolyte de l'olivier" ou "neiroun" Phloetribus scarabeoides : sur arbres affaiblis;longues galeries transversales aves galeries secondaires perpendiculaires et parallèles
-"Hylésine de l'olivier" Hylesinus oleiperda : galeries transversales ou obliques dans l'aubier
-"Scolyte du frêne" Hylesinus fraxini : sous l'écorce des frênes et oliviers
-Trypodendron lineatum : élytres jaune-brun, pronotum noir, sous écorces des résineux fraichement abattus (en expansion!)
-Scolytes vecteurs de la graphiose de l'orme : Scolytus scolytus-Scolytus multistriatus




Trypodendron signatum (=Xyloderus signatus), 3,5 mm, lié aux feuillus (Chêne, Hêtre...) (photos G.Champier, Isère)


Un petit Scolyte de l'olivier : Phloeotribus scarabaeoides, 1,5 mmn, antennes flabellées...(photo P.Falatico)


"Scolyte du frêne" Leperesinus (Hylesinus) fraxini (varius), environ 4 mm, taches claires irrégulières élytrales, galeries dans les frênes (photo M.Chevriaux)
(galerie maternelle horizontale "en accolade" comme sur la photo suivante...)


Galeries de "Scolyte du frêne"-Larve type de Scolytus




"Hylésine du frêne" Leperesinus fraxini : sur un carreau début avril (essaimage des hivernants); galeries sous-corticales horizontales sur frênes affaiblis ou dépérissants ("Ravageur secondaire") provoquant une excroissance à ce niveau ou "rose du frêne" (photos A.Wojtyra)






La "Rose du frêne" et les nombreuses galeries associées (dites en "accolades") sur un frêne dépérissant qui mourra plus tard...(photos A.Wojtyra)
(Les galeries d'hivernation sous-corticoles provoquent la réaction de l'arbre à ce niveau par des excroissances crevassées dont l'ensemble forme la "rose du frêne" : 1ère photo en haut)




Galerie maternelle horizontale en "accolade" (sur autres feuillus) d'Hylesinus varius...(photos C.Desjacquot, Giez Ganfouille et Albertville, Savoie)


Autre Leperesinus fraxini, 3,2 mm...(photos M.Le Masson, marais de Montafort, Isère)




L'Hylésine crénelé" Hylesinus crenatus, environ 5 mm : fait des galeries surtout sur Frênes mais aussi parfois sur autres feuillus...(photos A.Wojtyra, Oise)




Le "Scolyte du Thuya" Phloeosinus thujae, à peine 3 mm, creuse des galeries ˆ l'extrémité des branches qui jaunissent puis deviennent marron avant de tomber...(photos P.Falatico, Drôme)


Grand Thuya jaunissant parasité par le Scolyte...(photos P.Falatico)


Scolytine Dryocoetes autographus, 3,5 mm, sur Abies et Picea...(photos G.Champier, Isère)

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