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"LES ABEILLES SOLITAIRES" (2) :

1-1 Famille des Collétides :

-les plus primitives des Apoides; environ 3000 espèces mondiales
-langue tronquée ou bifide
-brosses collectrices sur les tibias postérieurs
-parois enduites de polyester (membrane)
-genre Colletes : 8 à 10 mm; nids dans les sols meubles dans des galeries profondes;
chaque cellule a une abondante provision de nectar et pollen : "pain des abeilles"

La plupart des abeilles fouisseuses tapissent leurs cellules d'élevage de secrétions spéciales qui les rendent étanches avant d'y mettre les provisions : la glande abdominale de Dufour, dont l'orifice se trouve près du dard, secrète un liquide huileux et odorant musqué (cette glande peut occuper parfois le moitié de la cavité abdominale !)
Chez Colletes, elle secrète des lactones qui, une fois déposées dans les cellules d'élevage, se transforment en polyester naturel : membrane qui constitue un petit sac plastique à l'intérieur de chaque cellule; ce sont les "Abeilles à membrane" !

-Colletes hirta : poils blancs-grisâtres; galeries horizontales dans talus argileux
-Colletes succinctus : galeries horizontales avec conduits secondaires verticaux profonds
-Colletes daviesanus : peut faire des galeries horizontales dans le mortier pas trop dur des murs
-Hylaeus : plus petites (4 mm); ailes à 2 cellules cubitales (3 chez les Colletes) nids dans tiges creuses ou dans la terre; dans des trous creusés parfois par d'autres insectes (cellules faites de vraie soie secrétée par la bouche et appliquée avec la langue !)


Galeries de Colletes daviesanus dans un mur-Colletes sp.-Hylaeus bisinuatus


Nid de Colletes thoracicus dans un sol meuble et sec (d'après S.Batra)-Hylaeus mâle-Autre Hylaeus sp. mâle avec sa face blanche...(photo M.Chevriaux)


Hylaeus sp. 5 mm...(photos M.Chevriaux et P.Falatico)


Hylaeus sp. femelle... (photos P.Legros)


Plusieurs mâles d'Hylaeus sp. réunis sur "une plante-dortoir", ici une inflorescence mâture d'Apiacée (photo J.M.Chauvin) - Les 2 triangles jaunes de la face suggèrent ici Hylaeus hyalinatus femelle (photo F.Cregut) - Face d'Hylaeus sp. femelle (photo H.Robert)
(La face essentiellement blanche, le scape très développé aplati et rhomboïde presque entièrement jaune blanchâtre, les mandibules blanches indiquent surement Hylaeus annularis d'après la clé d'Alan Stubbs pour les mâles)


Hylaeus sp. mâle... (photos S.Rolandez)


Hylaeus sp. mâle (photo R.de La Grandière)


Autre Hylaeus sp. proche d'Hylaeus variegatus...(photos P.Legros)




Hylaeus variegatus femelle aux premiers segments abdominaux rougeâtres...(photos P.Falatico)


Autre femelle d'Hylaeus variegatus : mésopleure et mésonotum fortement ponctués avec les espaces brillants (la sculpture est différente chez H.meridionalis) photos Prisca, Aix-en-Provence, 25 juin sur Panicaut et Peyruis (04)7 juillet sur Buplère arbustif
(pour quelques auteurs, c'est une seule espèce variegatus-meridionalis mais pour Fauna Europaea et d'autres, ce sont bien 2 espèces distinctes...)


Hylaeus sp. in copula...(photo A.Bauvey)




Hylaeus brevicornis mâe : scape conique très large à l'apex, soies courtes sur la face (longues chez H.hyalinatus) photos P.Falatico




Hylaeus signatus mâle, 5 mm : scape un peu renflé mais pas rhomboïde entièrement noir, plaques faciales du clypéus finement bordées de noir, tibia postérieur noir, mandibule entièrement noire...oligolectique sur Réséda (photos A.Delannoy, Normandie)


Hylaeus punctatus...( photos A.Delannoy, Bretagne)


"Nid" de Colletes sp. en octobre...




Autre nid de Colletes sp. en octobre...(photo P.Falatico, Drôme)


Colletes sp. mâle en octobre (photos G.Zarlet)


"Collète commun" Colletes daviesanus, 8-9 mm, tête et thorax à pilosité brun rougeâtre, abdomen à bandes serrées gris-blanc sur la moitié postérieure des segments...


Probablement Colletes daviesanus mais aussi peut-être Colletes fodiens ?...(photo F.Faubert)


Colletes daviesanus/fodiens in copula (photo A.Wojtyra, Oise)


Colletes hylaeiformis mâle, oligolectique sur Apiacées en particulier, comme ici, sur Eryngium campestre...(photo P.Falatico, Drôme)


Autre Colletes sp. mâle...(photos A.Cipière)


Colletes proches de Colletes cunicularius, 13-15 mm, poils brun-roux sur le thorax, pilosité abondante et hérissée abdominale, apparition précoce...(photos X.Japiot et M.Chevriaux)
(cette espèce se reconnait facilement par sa grande taille et son apparition précoce dès le mois de mars!)

Les photos suivantes concernent encore Colletes cunicularius : photos prises le 3 mars 2007 en faciès dunaire sableux (petite bourgade d'une centaine d'individus prenant le soleil, Saint-Cast, Bretagne)
(font leurs nids dans le sable comme des terriers de lapin d'où le terme spécifique !)


"Nids" (trous de sortie sur surface sablonneuse dunaire en pente)


Colletes cunicularius mâle à l'entrée du nid....


Femelles de Colletes cunicularius...


Tentative d'accouplement (2 mâles et une femelle à droite) dans la végétation clairsemée dunaire...
(les mâles ont un toupet de poils blanchâtres sur le front et des antennes plus longues et plus fortes !)


Femelle chargée de pollen revenant au nid...- Autre Colletes cunicularius mâle sorti le 2 mars (photo P.Foreix, côte vendéenne en mileu sablonneux)




Autre nid et femelle de Colletes cunicularius couverte de sable début avril..(photos P.Falatico, Drôme)


Pseudocopulation de Colletes cunicularius mâle sur un Ophrys début avril...(photos S.Rolandez)


Autre pseudocopulation de Colletes cunicularius mâle sur un Ophrys "petite araignée" début avril (photos I.Salinier)
(pseudocopulation surtout céphalique (nombreuses pollinies fixées sur la tête) mais aussi pseudocopulation abdominale par retournement car on voit aussi une pollinie collée à l'extrémité abdominale...)

La floraison en septembre du Lierre (Hedera helix) en Bretagne attire de nombreux Insectes : Diptères (j'ai observé des Bibionides, des Mésembrines, des Téphritides...) et des guêpes sociales (j'ai observé des Polistes, des Vespula...) et peu d'"Abeilles solitaires" sauf Colletes hederae femelle qui approvisionne les cellules larvaires exclusivement avec du pollen de Lierre; d'après Nicolas Vereecken, il y a 98 % de chances qu'une femelle de Colletes sur du Lierre soit bien C.hederae...

Colletes hederae est donc une espèce oligolectique : se nourrit du pollen prélevé essentiellement sur une espèce de fleur, celle du Lierre mais peut chercher du nectar sur d'autres plantes...


Hedera helix en floraison en septembre - Nombreux diptères Bibionides mâles et femelles (Dilophus febrilis) sur fleurs de Lierre..
(la floraison du lierre attire de nombreux insectes en automme qui viennent s'enivrer du nectar de cette plante, un des derniers nectars avant l'hiver : il contient des saponines (hédéragénine) et aussi des alcaloïdes !!)


Femelles de Colletes hederae (12-15 mm) sur fleur d'Hedera helix le 15 septembre, espèce tardive...


Autres Colletes hederae présents sur inflorescences de Lierre jusqu'en octobre...


Colletes hederae mâle sur Symphorycarpos...(photos I.Schmidt, Wallonie)






Colletes succinctus femelle, 13,5 mm avec gros plans sur la face et le clypéus avec ses rides longitudinales; butinait sur Aster en octobre...(photos A.Delannoy, Normandie)
(Les rides clypéales sont transversales chez Colletes hederae qui a aussi les bandes apicales des tergites 2 à 4 plus larges)

Par contre les nombreux Collétides butinant, le même jour à une centaine de mètres, sur Rudbeckia (Astéracée ornementale) correspondent surement à une autre espèce commune voisine :


Femelles de Colletes sp. (C.succinctus ou C.fodiens ?) sur Rudbeckia plus petite que les femelles précédentes...

Autre exemple de rassemblement de Colletes hederae en septembre : "bourgade" (plusieurs dizaines de "nids") dans une falaise argilo-sableuse de Ker Armel en Plouézoc'h, Baie de Morlaix : photos de Georges Chauvin


Nids de Colletes hederae sur la paroi argileuse...


La présence d'inflorescences de Lierre apportées par les "Abeilles" confirme bien l'espèce...


"Essaims copulatoires" : Les mâles sont sans arrêt à la recherche de femelles prêtes à s'accoupler : si une femelle vierge émerge de son "nid" ou terrier (galerie larvaire), elle subit alors les assauts de plusieurs mâles : un essaim copulatoire se forme qui se disloquera dès que l'un des mâles aura réussi à s'accoupler avec elle (d'après Serge Gadoum, O.P.I.E)


Autre "Essaim copulatoire"...(photo P.Falatico)


Accouplement "nuptial" de Colletes hederae en octobre 2023...(photos P.Falatico, Drôme)


Colletes sp. mâle en septembre (photos P.Falatico, Drôme)


Coletes hederae mâle (plus petit que la femelle) sur Lierre à la mi-septembre...


Colletes hederae femelle sur Lierre à la mi-septembre...(photos P.Falatico, Drôme)


Gros plan sur le clypéus de Colletes hederae femelle...(photos P.Falatico)


Colletes hederae transportant des triongulins du Méloïde Stenoria analis (photo A.Cipière)


Nid de Colletes hederae formant une "bourgade"; l'aspect du nid montre que la femelle a rejeté la terre par l'arrière avec ses pattes comme celui d'un "terrier de lapin ! (photos P.Falatico, Drôme)

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