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GYRINIDES, HYDROPHILIDES et autres petites familles de Coléoptères aquatiques

Petite Famille proche des Dytiscides : Famille des Hygrobiides (tête non enfoncée dans le pronotum au contraire des "Dytiques") : 1 seule espèce en France dont la larve est typique ci-après


Larve claire à 3 filaments terminaux à peu près égaux : Hygrobia hermanni, vit au fond de l'eau et se nourrit de vers et de larves (ici conservée dans l'alcool) (photo G.Chauvin)


Hygrobia hermanni, environ 10 mm, luisant et roux avec une tache allongée contre le bord interne de l'oeil et également sur les bords antérieurs et postérieurs du pronotum, le scutellum et une large partie des 2 élytres, appendices roux...(photos A.Delannoy, mare normande)


Autre Hygrobia hermanni...(photos A .Wojtyra, étang de l'Oise)

Petite Famille des Notérides (glabres et de petite taille, pronotum rebordé, scutellum non visible, mâle aux antennes courtes et épaisses...)




Noterus crassicornis femelle, 4 mm, gros points élytraux en 3 rangées...(photos M.le Masson, mare de la vallée du Grésivaudan)

Seule l"observation de la face ventrale et des apophyses peut confirmer l'espèce :




Noterus crassicornis femelle, environ 4 mm : face dorsale nettement convexe, face ventrale plane, apophyse métasternale (au niveau des coxae ) plus large que long, apophyse prosternale lancéolée large à la base sans crête au milieu (au contraire de N.clavicornis): élytres avec la ponctuation antérieure arrangée en 3 lignes irrégulières (photos A.Wojtyra)




Les HALIPLIDES, autres petits Coléoptères aquatiques :

-Coléos ailés de 5 mm maxi vivant aux bords des eaux stagnantes riches en végétation car ils sont phytophages
-tibias 1 et 2 et tarses 3 munis de soies natatoires et longues pattes arrière
-plaques coxales postérieures recouvrant la base des fémurs
-élytres avec rangées longitudinales de gros points superficiels

Les photos suivantes de J.P.Marino concernent l'Haliplide Peltodytes caesus (Drôme provençale, alt. 245 m, Température de l'eau : 15 degrés) aux plaques coxales postérieures avec extrémités pointues et dernier article des palpes maxillaires + long que l'article précédent (l'inverse pour le genre Haliplus)


Peltodytes caesus se déplaçant lentement dans les algues (peuvent nager très bien et très vite s'ils sont dérangés !)


Peltodytes caesus : vues dorsale et ventrales, les flèches rouges montrant l'expansion des plaques coxales avec la méta couvrant une partie des fémurs des P3 et laissant à découvert entièrement le dernier sternite...


Peltodytes caesus : dissection des plaques coxales en vue ventrale - les pattes en vue ventrale
(Flèches bieues : soies natatoires sur les tibias P1 et P2, Flèche rouge : pas de soies natatoires sur tibia de P3, Flèche verte : soies natatoires sur le tarse de P3)


Peltodytes caesus : Vue dorsale des élytres et 3 stades de dépliage de l'aile droite (1 : telle qu'elle est pliée sous l'élytre, 2 : dernière partie à se déplier avant le déploiement compet 3)


Peltodytes caesus : les pièces buccales ( Ant=Antenne, Lac=lacinia, Gal=Galéa, Pal=Palpe maxillaire, Max=maxille, PalL=Palpe labial, Mand=Mandibule)


Haliplus sp., environ 3 mm, nombreuses espèces...(photo O. Hépiègne)




Haliplus lineaticollis, 3 mm : 2 longs sillons du pronotum incurvés vers le centre et ligne noire au centre de ce pronotum plus ou moins nette, dans l'eau d'un bord d'étang (photos A.Wojtyra, Oise)


Probablement Haliplus heydeni du "ruficollis group", 2,8 mm : 2 strioles pronotales, aspect brillant, points à la base des élytres fovéolés...(photos A.Delannoy, mare normande)




Larve d'Haliplus sp. : tête arrondie, pattes avec une seule griffe, abdomen de 10 segments...; le plus commun est Haliplus ruficollis (photos A.Wojtyra)




Les GYRINIDES ou "Gyrins", autres Coléoptères aquatiques :

-petits Coléos ovoïdes, convexes et très brillants
-yeux divisés horizontalement en 2 parties : voir page 32'
-antennes de 11 articles participant à la récolte d'O2 : voir page 32'
-pattes 2 et 3 réduites et adaptées : voir page 32'
-tournent vivement ("Tourniquets") à la surface des mares et eaux calmes, souvent grégaires
-larve avec longues trachéo-branchies latérales et crochets abdominaux terminaux (vit au fond de l'eau)
-larves et adultes prédateurs des larves de moustiques entre autres...
-nymphose à terre dans une coque de vase, graviers et débris végétaux

L'espèce la plus commune est Gyrinus substriatus :




Gyrinus substriatus, 7 mm : 11 lignes pointillées sur chaque élytre glabre....(photos M.Le Masson)
(forme lenticulaire à tête fortement enfoncée dans le thorax et aux antennes courtes, corps glabre aux P3 aplatis lamelliformes et tarses en éventail pour la nage...)




Diverses vues d'un autre Gyrinus substriatus...(photos A.Wojtyra, étang de l'Oise)
(ventralement, épipleure, mésosternum et dernier segment abdominal orange brun pâle (on devine car c'est plus net quand l'exemplaire est sec); dernière strie interne le long de la suture nettement moins marquée que les stries externes, surface brillante, points en "ellipse" près du sommet de l'élytre)




Les "HYDROPHILES", Famille (Hydrophilides) de Coléoptères aquatiques végétariens à respiration aérienne particulière :

Ce sont des Palpicornes : palpes maxillaires plus longs que les antennes (courtes à massue ovale) qui sont transformées en organe de respiration aérienne; ils comprennent de nombreux petites espèces mais cette famille est surtout connue avec le "Grand Hydrophile" Hydrophilus piceus qui peut mesurer jusqu'à 50 mm (en régression depuis quelques années !)

Le "Grand Hydrophile" aborde la surface de l'eau sur le dos par le côté et met les poils hydrofuges des derniers articles de l'antenne en contact avec l'air qui pénètre jusqu'à la face ventrale de l'abdomen aussi garnie de poils hydrofuges où l'air s'écoule : réserve aspirée par les stigmates mésothoraciques et air vicié rejeté par les stigmates abdominaux qui s'accumule sous les élytres; il y a ensuite rejet de bulles en arrière par des mouvements abdominaux...


Le "Grand Hydrophile" Hydrophilus piceus, 35-48 mm : on voit le "matelas de bulles d'air" sous l'abdomen, les P3 peu modifiées avec une rangée de soies et des grandes épines tibiales servant à se frayer une chemin dans la végétation aquatique dense
(on voit aussi sous l'abdomen la longue épine thoracique qui dépasse largement les metacoxae et se termine en longue pointe (beaucoup plus courte chez le "Petit Hydrophile")




Vues ventrales d'Hydrophilus piceus femelle de 45 mm...


Vues dorsales d'Hydrophilus piceus...




Autres vues d'Hydrophilus piceus femelle dans un étang...(photos A.Wojtyra, Oise)

la femelle construit une "Coque ovigère" (une cinquantaine d'oeufs) faite de soie tissée par sa tarière et surmontée d'un "mât" sortant de l'eau; les larves sortent après 17 jours à la base de ce "mât" et ont d'abord une respiration branchiale (7 paires de branchies tubuleuses abdominales) puis aérienne comme celle du Dytique (respiration en surface); elle se nourrit de petits Gastéropodes saisis par les mandibules non modifiées comme celles de la larve du Dytique ...


Autre photo de l"Hydrophile (on voit bien les palpes beaucoup plus longs que les antennes!) - "Coque ovigère" construite par la femelle

Les larves peuvent atteindre 7 cm de long et sont, contrairement aux adultes, de redoutables carnassières ("vers assassins" de Réaumur) car elles dilacèrent, avec leurs fortes mandibules et 2 longues mâchoires étroites, des petits Mollusques et petits Poissons (peut mordre les doigts); cette larve creusera à terre, près de la berge, une coque de 5 cm où la nymphe s'y tiendra perchée sur 3 pointes(1 postérieure et 2 antérieures); dès que l'adulte a percé sa coque, il regagne vite la mare ou l'étang...


Grande (6 cm) larve molle à fortes mandibules d 'Hydrophilus piceus trouvée sur une digue entre 2 étangs (photos D.Vanderschueren)


Autre grande larve vermiforme prédatrice vivant au fond de l'eau d'Hydrophilide : aspect général - détail de la tête avec ses mandibules bien développées avec sillon dorsal conduisant la salive toxique dans la proie (photos C.Fortune, Guadeloupe)

Ces Hydrophilides volent bien et changent facilement de milieu aquatique sur de plus longues distances que le "Dytique"


Petit Hydrophilide aux pattes longues peu adaptées et aux reflets verts, Hydrobius fuscipes, 7-8 mm, élytres striés, tarses couleur rouille, dans les eaux calmes...(photo A.Guibentif)


Autre Hydrobius fuscipes, pattes rousses, tarses postérieurs non aplatis (photos A.Wojtyra)


Larve d'Hydrobius fuscipes avec ses pattes très courtes et pas de soies natatoires (photos A.Wojtyra, éang de l'Oise)








Larves à différents stades d'Hydrobius sp. : aspect vermiforme, pattes courtes, ocelles, mandibules à 4 dents, 1 grande et 3 plus petites...(photos A.Wojtyra)
(nageaient avec difficulté dans l'eau d'un éang de l'Oise)


Autre petit Hydrophilide (?), à pattes postérieures peu adaptées, échappé d'un étang (photo M.Chevriaux)

Le genre Enochrus a les palpes au moins 2 fois plus long que les antennes et élytres avec rangés de ponctuations plus ou moins nettes...


Enochrus sp., environ 6 mm, plusieurs espèces proches...(photos M.Le Masson, Marais de Montfort)


Enochrus bicolor, 6 mm, = tête non noire, tête, pronotum et élytres jaune verdâtres à brun, palpes jaunes... au bord d'une mare (photos M.Le Masson, vallée du Grésivaudan)


Enochrus quadripunctatus (grande tache pronotale médiane entourée de 4 petites taches) - Berosus sp. (photos D.Bourgeois, piégeage nocturne, juillet)




Enochrus sp., 5,5 mm, au bord d'une tourbière...(photos M.Le Masson, Massif de Belledonne, 1800 m)
(la couleur et le dernier article du palpe entièrement noir indiquent Enochrus affinis ou Enochrus nigritus...)


Laccobius biguttatus, 2,5 mm : tête visible de dessus, pronotum avec tache irrégulière sombre au centre, rangées de lignes ponctuées bien alignées sur les élytres, 2 zones claires jaunâtres à l'extrémité de chaque élytre (Clé de L.Friday) photos J.P.Marino - Autre Laccobius sp. (photo P.Garcelon)


Autre Laccobius sp....(photos J.P.Marino)


Autre petit Hydrophilide Sphaéridine capturé par piégeage nocturne en juillet : Cercyon laminatus (photo D.Bourgeois)


Probablement Cercyon analis, 2,4 mm, dans du crottin de cheval (photos M.Le Masson)


Cercyon sp. parmi les Carex d'une zone humide, environ 3 mm...(photos A.Wojtyra)






Hydrophilide Sphaéridine non aquatique : Dactylosternum abdominale, 6-7 mm, dans un fossé humide au milieu des feuilles mortes (photos A.Wojtyra)


Helochares lividus, environ 5 mm...(photo D.Bourgeois)


Le "Petit Hydrophile" Hydrochara caraboides, 16 mm...(photos M.Le Masson, marais de Montfort, Grésivaudan)




Autre Hydrochara caraboides, à peine 20 mm : antennes typiques, crête ventrale terminée en pointe au niveau des coxae postérieurs, quelques stries ponctuées élytrales...(photos A.Wojtyra, étang de l'Oise)






Diverses vues de Larves d'Hydrochara caraboides, jusqu'à 2 cm ici : corps vermiforme, pattes courtes, expansions grêles latérales, palpe maxillaire à stipes réduit...(photos A.Wojtyra)

le genre Helophorus suivant est caractérisé par le pronotum avec des crêtes et des sillons :




Divers Helophorus en nombre sur un bassin à poissons...(photos Y.Puntous, Lartigau, 31160 Mihas)


Helophorus sp. sous-genre Rhopalohelophorus, 5 mm, dans les feuilles mortes près d'un étang, nécessite l'observation des génitalias... (photos A.Wojtyra)
(auparavant placé dans la famille des Hélophorides puis des Hydraénides !)




Probablement Helophorus laticollis, environ 4 mm : fente frontale entre les yeux étroite; il faudrait l'observation des épipleures pour séparer d'Helophorus strigifrons (photos A.Wojtyra, parmi les Carex en zone inondée)




La répartition des marques sombres et claires élytrales fait penser à Helophorus dorsalis, 3,5 mm, qui a, contrairement au précédent, une fente frontale en Y triangulaire...(photos A.Wojtyra)








Diverses vues d'un autre Helophorus grandis/aequalis...(photos A.Wojtyra)




Hydrophilide Hydrochine (famille des Hydrochides pour d'autres) : Hydrochus elongatus, à peine 4 mm, pronotum rétréci en arrière avec 5 dépressions, rangées de ponctuations élytrales, crête entre rangées 2 et 3 s'arrêtant au milieu et à ce point une autre crête commence (cf.cercle jaune)...(photos A.Wojtyra, Oise)
(Hydrochus ignicollis est très proche d'où nécessité d' observer les génitalias !)


Autre Hydrochus elongatus...(photos A.Wojtyra)

Quelques petits Hydrophilides sont coprophages (bouses) comme le commun Sphaeridium scarabeoides :


Sphaeridium lunatum...(photos P.Falatico)


Sphaeridium lunatum, 7,5 mm, sur excrément... (photos M.Le Masson, massif de Belledonne, 1300 m)


Sphaeridium scarabeoides, environ 6 mm, dans les bouses fraiches...(photo H.Maleysson)

Autres genres : Hydrous caraboides (15mm) , Hydrobius sp. (7mm)...et beaucoup d'autres...




Famille des Hydraénides : palpes plus longs que les antennes qui ont une massue terminale; 3 genres : Hydraena-Limnebius-Ochthebius




Probablement Hydraena riparia mâle (forme du dernier article du palpe maxillaire), 2 mm : palpes longs (ici repliés sous la tête), élytres avec rangées longitudinales de ponctuations, labre entaillé, en zone humide (photos A.Wojtyra, Oise)
(de 8 à 10 lignes de points entre la suture élytrale et la bosse humérale, mésotibias denticulés dans la moitié apicale...) forme un complexe d'espèces proches (H.assimilis, H.riparia, H.reyi, H.melas...); une cinquantaine d'espèces)


Voir aussi les "Insectes aquatiques" : pages 32 et 32bis



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