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LES HEPIALIDES ou "HEPIALES", des papillons primitifs sans trompe aux chenilles rongeuses de racines :

Lépidoptères noctures ou crépusculaires de taille moyenne aux antennes courtes, seuls représentants des Exoporiens en France, aux pièces buccales rudimentaires non fonctionnelles; le vol est vif; les chenilles souterraines peuvent causer des dégâts aux cultures; famille cosmopolite peu représentée dans nos pays (une dizaine d'espèces en France) mais il existe de grandes espèces vivement colorées dans l'hémisphère austral (genre Leto : 175-225 mm d'envergure)...


Rappel : Place dans la Classification voir page 13

-O/ Lépidoptères
-Division/ Exoporiens
-s/Division Hétérocères
-S-F/ Hepioloïdes
-F/ Hépialides


Type exoporien : la bourse copulatrice (b cop) est isolée de l'appareilgénital et débouche à l'extérieur par une ouverture distincte réservée à la copulation (orifice de copulation ocp) placée ventralement par rapport à l'orifice de ponte (op); les 2 orifices débouchent sur le 9e segment; ce type n'est connu que chez les Hépialides; An=Anus (d'après Imms)

Caractères essentiels de la Famille des Hépialides :

-corps allongé recouvert d'écailles et de poils mélangés
-pièces buccales rudimentaires : pas de trompe ni de palpes maxillaires
-thorax très long
-antennes courtes simples peu dentées; pas d'ocelles
-tibias postérieurs sans éperons
-ailes allongées homoneures avec jugum antérieur
-cellule postérieure alaire émettant plus de 6 nervures



-oeufs nombreux (milliers) disséminés en vol par la femelle
-chenilles allongées blanc sale avec plaques thoraciques à développement lent (jusqu'à 3 ans!)


Chenille de Korscheltellus allongée (30 mm) souterraine rongeant les racines (photo G.Chauvin)

-chenilles endogées ou endophytes souterraines se nourrissant des racines de nombreuses plantes donc pouvant être nuisibles (cf.Hépiale du collet du maïs)
-chrysalide mobile dans un cocon sommaire de soie et de terre


Korscheltellus : larve prénymphe en vue ventrale (on voit à droite l'écusson anal brun ocre) - filière de la larve au M.E.B. (photos G.Chauvin)


Détail des segments abdominaux 3 et 4 d'une larve de Korscheltellus en vue latéro-ventrale : les fausses-pattes en couronne dites "pedes coronati" typiques des Cossides et Hépialides sont visibles; elles diffèrent des pattes en crochet dites "pedes semi-coronati" des chenilles des autres Lepidoptères (voir aussi page 13) photo G.Chauvin
(on voit aussi les soies partant de zones plus ou moins oranges typiques de l'espèce)


Chrysalide de Korscheltellus lupulinus avec ses crochets tégumentaires épineux débarassée de son cocon...


Autre chrysalide de Korscheltellus lupulinus trouvée dans la terre...(phjotos A.Delannoy, Normandie)


Korscheltellus : Détail d'un stigmate de la nymphe au M.E.B.; l'intérieur est tapissé de replis épineux qui s'imbriquent les uns dans les autres formant une barrière qui doit être efficace contre les petits prédateurs du sol (photo G.Chauvin)


Korscheltellus : exuvie nymphale sortie du cocon - exuvie nymphale et cocon ouvert (photos G.Chauvin)
(Exuvie nymphale dépassant du "cocon" ou plus exactement de la partie terminale de la galerie s'ouvrant à la surface du sol; ce n'est pas un véritable cocon structuré mais un renforcement du tissage de la galerie souterraine; grâce à leurs crochets tégumentaires épineux, les nymphes peuvent se déplacer et s'extraire de leur "cocon-galerie" en se contorsionnant; il est très fréquent de trouver des dépouilles nymphales dépassant de la surface du sol...)


Exuvie nymphale issue du cocon ouvert (photo G.Chauvin)






Korscheltellus lupulina : De l'exuvie nymphale à l'imago sorti de terre..(photos A.Wojtyra, Oise)


Chenille d'Hepialus humuli trouvée en nombre dans un champ de maïs au niveau du collet...

Principales espèces françaises :

Les genres Hepialus - Korscheltellus ont les antennes simples dans les 2 sexes; le genre Triodia a les antennes dentées dans les 2 sexes...


L'"Hépiale du Houblon" Hepialus humuli mâle, envergure 55 mm, mâle aux ailes blanches et frange brun rouge (la femelle a les ailes jaune ochracé), chenilles sur racines de Houblon, Rumex... (photos J.M.Desjacquot et G.Chauvin)




Chenille d'Hepialus humili, 20 mm, dans la racine de salade d'un jardin...(photos M.le Masson, vallée du Grésivaudan)
(corps blanc luisant avec taches gris brun nettement indiquées, plaque pronotale rougeâtre avec taches noires obliques sur le côté, tête brun rougeâtre luisant...)






Autre chenille plus jeune d'Hepialus humili dans la terre en zone sèche à la mi-avril...(photos A.Wojtyra, Oise)


Petite "Hépiale" : Korscheltellus(Hepialus) lupulinus ou "Louvette" (env. 22 mm, long.10 mm) mâle aux taches et lignes blanches variables (plus ou moins effacées chez la femelle), chenille polyphage dont Houblon; Valeriane et Poacées...(photos P.Pinson)

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Autres Korscheltellus (Hepialus) lupilinus...(photos P.Falatico et P.Prevot)


Détail de l'aile de la "Louvette" mâle Korscheltellus lupulinus...(photo G.Rubatto)


Autre Pharmacis (Korscheltellus) lupulinus femelle (photo P.Falatico)




Diverses vues d'autres Korscheltellus lupulinus...(photos A.Bauvey et G.Champier, isère)




Chenille de Korstelchellus lupulinus, environ 30 mm, blanc gris jaunâtre avec soies par segments partant de petites zones oranges, plaque pronotale brun ocre, tête brillante brun rougeâtre (photos G.Chauvin)
(trouvée dans la terre d'un pot de fleurs se nourrisssant des racines)


Autre Hepialide : la "Sylvine" mâle Triodia sylvina (photos P.Pinson, P.Dubois) et femelle (P.Falatico)


Autres "Sylvine" mâles Triodia sylvina, envergure 25-45 mm...(photos J.P.Marino et F.Faubert)


Autre Triodia sylvina mâle (photo A.Linda) - vue de face (photo D.Martin)


"Sylvine" Triodia sylvina : femelle (photo P.Falatico) - mâle (photo A.Delannoy)


le couple de "Sylvines" : male - femelle (photos P.Falatico)


Autre Triodia sylvina mâle...(photos P.Falatico, Drôme)




Diverses vues d'un Triodia sylvina mâle sur un pouce...(photos G.Champier)


Ponte de Triodia sylvina


Femelle et mâle de Triodia sylvina en septembre (photos P.Falatico, Drôme)






Chrysalide de Triodia sylvina avec ses téguments épineux pour remonter à la surface du sol...


Imago de Triodia sylvina issu de la chrysalide précédente (photos A.Wojtyra, Oise)


La "Marbrure nébuleuse" Pharmacis fusconebulosus in copula, envergure 30 mm pour le mâle et 40 mm pour la femelle, macules blanchâtres et taches plus foncées que le fond (photo C.Noir, Queyras)
(Pharmacis carna est proche mais les macules blanches sont plus étendues et la frange est unicolore...)


La "Marbrure bigarrée" Pharmacis carna, envergure 35 mm, localisée en altitude dans les Alpes de Savoie et du Dauphiné (photo Jean-Luc, environs d'Avoriaz, 1700 m, août 2014)


L'"Hépatique" Phymatopus hecta, envergure 20-30 mm : mâles (aile antérieure fauve à brun-rouge avec 2 rangées de macules argentées) - femelle (aile antérieure brun-rouge avec des dessins obliques gris jaunâtre (photos P.Prevot et D.Kemp)


Oeuf de Korscheltellus lupulinus (photo M.E.B. de G.Chauvin)
(Au moment de la ponte l'oeuf est entièrement blanc, il devient progressivement très noir au cours des 6 heures qui suivent la ponte; Le chorion (enveloppe externe homogène) est transparent et très rigide un peu comparable à une capsule en verre; il porte des petits tubercules externes et présente deux orifices micropylaires à son pôle antérieur visibles sur la photo; Au cours des 6 heures qui suivent la ponte une enveloppe interne se forme sous le chorion; elle reçoit des pigments mélaniques provenant de l'ovocyte en développement et en même temps devient très rigide par un processus de tannage...)

Ces Hétérocères primitifis au vol rapide et vibré ont un dimorphisme sexuel peu marqué; on les trouve souvent au crépuscule les ailes accolées au corps immobiles; ces papillons à l'allure sympathique passent cependant la plus grande partie de leur existence, au stade chenille, à ronger les racines de nombreuses espèces occasionnant des dégâts aux plantes en pots et aux cultures (2 espèces s'attaquent à différentes cultures : Hepialus humuli-Hepialus lupulinus sur racines et collets du fraisier, chanvre, tabac, houblon, pomme de terre...); certaines années, ce sont des ravageurs sur cultures de céréales en particulier sur racines du maïs en plein champ !




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