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LES MELOIDES, des larves qui "volent" et des imagos qui se trainent (2) :

2-sous-Famille des Méloines:

-Imagos au corps lourd ne pouvant voler : l'abdomen de la femelle n'est qu'un vaste sac à oeufs trainé sur le sol !! (genre Meloe)
-les larves "volent" sur le dos des Abeilles ; elles sont parasites d'Hyménoptères nidifiants (Anthophores...)
-Ils pondent dans un trou en terre en avril-mai rebouché par la femelle : le "Triongulin" (3 ongles aux pattes dont le médian plus large) éclot fin mai et gagne les fleurs où il trouve un Anthophore (ou pas!) ou un de ses parasites (Melecta, Coelioxys) ou se retrouve sur d'autres insectes floricoles (Eristales, Ammophiles, Cétoines...) sans espoir de parasiter des Abeilles; la perte de nombreux triongulins est compensée par le nombre considérable d'oeufs pondus

En général,les femelles des Meloe sont plus grandes et l'abdomen plus volumineux et leurs antennes sont élargies au mileu (4 articles antennaires médians); les mâles ont les antennes coudées vers le 6e et 7e article !




Meloe proscarabeus femelle : Texte et photo de Pierre Falatico...


Meloe proscarabeus mâle et son antenne caractéristique coudée au niveau du 6e et 7e article... (photos D.Choussy)




Mâle du "Meloe bleu-noir" Meloe proscarabeus...(photos P.Prevot, MORHANGE 57340 le 30/04/2012)


Imago femelle de Meloe violaceus violacé - Meloe proscarabeus mâle bleu-noir : 12-35 mm


Meloe proscarabeus femelles


Autres femelle de Meloe proscarabeus...(photo de gauche de C.et E.Becot)


Autres femelles de Meloe proscarabeus (photos M.Billard et D.Choussy)


Meloe proscarabeus femelle, fin mars (photos P.Falatico)


Meloe proscarabeus femelle qui s'éreintait à creuser un trou avec ses mandibules dans un chemin pierreux ensoleillé...


Autre exemplaire alpin des adrets (1100 m) Meloe proscarabeus femelle et détail de la tête et des antennes , en avril (photos T.Bardagi)






Diverses vues d'un autre Meloe proscarabeus femelle en avril sur u chemin (photos A.Wojtyra, Oise)


Meloe violaceus : femelle (photo S.Aubry) - jeune (photo M.Chevriaux)


Autres photos de Meloe violaceus : mâle - femelle creusant dans la terre pour pondre...(photos T.Hueber et A.Vidal)


Meloe violaceus (photo C.Fortune) - Autre femelle de Meloe violaceus (photo E.Moons)


Meloe violaceus in copula (photo C.Fortune)
(plus bleu-violet, tête et pronotum plus finement ponctués que M.proscarabeus)


Un beau Méloïde ibérique (présent de la France méridionale au Maghreb) : le "Méloé de mai" (Berberomeloe majalis laevigatus, 35-45 mm, pronotum carré et bords postérieurs des tergites rouge ou jaune...(photos J.M.Pelotte et C.Fortune)


Autre Berberomeloe majalis laevigatus, Moyen-Atlas marcocain (photo C.Fortune) Autre Berberomeloe majalis (photo J.P.Guessard, région de Lisbonne, Portugal)


Cette photo montre la taille relative de Berberomeloe majalis laevigatus, environ 45 mm (photo C.Fortune)

Berberomeloe, contrairement aux apparences, est un Lyttine et non un Méloïne !


Accouplements de Meloe proscarabeus (photo de gauche de C.Fortune)


Autres Meloe in copula, le mâle à droite...(photo H.Maleysson)


Meloe brevicollis...(photos C.Fortune)


Meloe mediterraneus...(photos P.Falatico)


Meloe rugosus femelle...(photos J.M.Desjacquot, pays de Gex, Ain, 14/11/2015)


Meloe proscarabeus femelle avec 2 Diptères Ceratopogonides hématophages sur son dos...(photo M.Chevriaux)





Meloe tuccius...(photo J.M.Desjacquot, Sierra de Cabrera, Espagne, 28 mars)


Meloe tuccius ssp. tuccius femelle; il existe une autre sous-espèce Meloe tuccius ssp. corrosus en Sicile et Italie du Sud (photos C.Fortune, Ténérife)


Meloe xanthomelas, environ 30 mm...(photos C.Fortune, Ouzbekistan)





Autre cleptoparasite d'"Abeilles solitaires" : Stenoria analis femelle et ponte en amas sur une Poacée de l'Ile Sark (Ile anglo-normande) près d'un talus de loess criblé de trous d'"Abeilles solitaires" (photos J.Hausser)
(D'après N.Vereecken et G.Mahé,les amas de triongulins attirent très efficacement les mâles de Colletes en émettant des phéromones-leurres, ce qui fait que n'importe quelle plante fait a priori l'affaire; les mâles de Colletes essaient de copuler avec les amas de triongulins, et ceux-ci sont ensuite transférés aux femelles lors de "vraies" copulations; A Sark, les Stenoria pondaient sur des graminées et également sur les capitules séchés d' Armeria maritima et de plantain)


Stenoria analis : mâles - femelle (photos C.Fortune-Bretagne)


Autre Stenoria analis, 8-10 mm...(Photo Y.Glon, Jardin des Plantes à Paris)


Autre Stenoria analis mâle sur Galeopsis...(photos A.Wojtyra, Oise)




Diverses vues d'un autre Stenoria analis, 11 mm, dans un jardin...(photos M.Le Masson, vallée du Grésivaudan)




Autre Stenoria analis...(photos A.Wojtyra, Oise)


Triongulins de Stenoria analis sur Colletes hederae...(photo A.Cipière)







Un grand Meloïde du Maroc (Moyen-Atlas) : Lagorina sericea...(photos C.Fortune)


Méloïne des zones désertiques et sub-désertiques nord-américaines : Cysteodemus armatus, environ 15 mm...(phots C.Fortune, Ouest des USA)
(appelé aux USA "Desert Spider Beetle" car longues pattes noires comme une araignée ! (Cysteodemus wislizeni voisin a une forme plus en "ballon" et est appelé "Desert Blister Beetle"); spécifié armatus car 2 pointes assez fortes au niveau du thorax; peut être jaune ou noir et blanc comme ici; dans zones désertiques et subdésertiques de Californie, Colorado, Texas, désert de Mojave...)




Cycle évolutif d'un MELOIDE : l'hypermétamorphose:

Cas de Meloe ou Mylabris : cycle de 6-8 mois
StadesTypesBiologie
Oeufsmicrotypes (environ 2000 oeufs)-sur les fleurs (Mylabris)
-dans le sol (Meloe)
Larve primaire ou
"Triongulin"
("Pou des Abeilles")
Type 1 caraboïde 0,5-2mm-migrante et agressive
-se fixe sur son hôte mellifère (Meloe)
-pénètre dans une oothèque d'Acridien (Mylabris)
Larve secondaireType 1 caraboïde atténué-carnivore sédentaire dans oothèque d'Acridien (Mylabris)
-mellivore sédentaire dans nid d'Hyménoptère (Meloe)
Larve secondaireType II melolonthoïde-sédentaire carnivore ou mellivore
Larve stade IIIType III melolonthoïde-prédatrice et migrante, vorace
Larve stade IVlarve contractée ou hypnothèque-immobile et souterraine, ne s'alimente pas
Larve stade Vprénymphe-immobile et souterraine, ne s'alimente pas
-Nymphe-souterraine, mobile
-Imago-adulte errant (Meloe)
-adulte floricole (Mylabris)



Hypermétamorphose chez Sitaris (sur Anthophores)
(A=triongulin B=larve secondaire C=hypnothèque D=Stade III) d'après PAULIAN


Masse de "Triongulins" sur Symphytum...(photo A.Wojtyra)


Triongulins de Meloide dans une inflorescence de "Pissenlit" attendant la visite d'un Insecte floricole pour s'y accrocher (photos C.Fortune)


Pas de chance pour ces autres triongulins qui se sont accrochés à un Syrphide Cheilosia sp. sans espoir de se retrouver dans un nid d'Abeilles mellifères...(photos C.Fortune)
(Il y a donc des "erreurs d'aiguillage" compensées par le fait que les Méloé pondent de grandes quantités d'oeufs !)

Ce Syrphe est peut-être Cheilosia vernalis (groupe vernalis) qui fréquente les tapis de Ficaires et c'est souvent sur cette fleur qu'on le capture en avril; or les triongulins sont eux-aussi très souvent sur les Ficaires à cette époque (c'est la nourriture favorite des Méloés adultes), où ils attendent le passage des "abeilles solitaires"; d'après Xavier LAIR sur dipterasyrphidae2@yahoogroupes.fr...




"Triongulins" de Meloe accrochés aux poils thoraciques de l'Abeille sauvage mellifère Colletes sp. (photos Gaël Bricon)


Autres triongulins accrochés au thorax d'un Colletes sp. mâle à la mi-septembre...(photos P.Falatico, Drôme)




Autres Triongulins sur Leucanthemum en mai... (photos C.Fortune)


Autres triongulins (moins de 1 mm), sur Physalis et Topinamabour, dont certains se sont accrochés à... une fourrmi ! (photos J.C.Koenig)


Autre amas de triongulins attendant l'arrivée d'un hôte mellifère...(photos M.Berger)

la singularité des Meloides est donc l'hypermétamorphose décrite pour la première fois per J.H.Fabre; sa signification est inconnue; les stades triongulins et pseudo-nymphes (prénymphes) sont caractéristiques; beaucoup de types de triongulins secrètent par l'anus un liquide fixateur au support et se fixent sur son nouvel hôte "Abeille" par les pseudo-appendices abdominaux (pseudocerques) mais beaucoup sont perdus en se fixant sur des "Abeilles" mâles ou des Eristales....d'autres peuvent se noyer dans le miel des cellules... Que de péripéties pour cette petite larve spécialisée aux pattes triongulées; et en plus, une fois imagos, certains finissaient autrefois en poudre pour des vertus prétendument aphrodisiaques ou pour divers produits vésicants...





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